La fin de l'été

   L'été est fini, c'est officiel, il pleut. Pourtant il était bien cet été, de ceux qui vous laissent des souvenirs tous chauds. Ces moments que l'on vit sans y penser et après coup on se dit "merde, putain, c'était sacrément bien quand même...." (moi grossière? jamais...). Cet été j'ai eu l'impression d'avoir 20 ans, le confort en plus. Ce fut deux mois portés sur le sexe, tranquilles. Les conversations tournaient autour de mon cul, sa queue, mes seins, ma bouche, mon sexe, et tout ce qu'il était possible de faire avec tout çà. On s'est pas engueulés, ou si peu que je ne m'en souviens plus. C'était de l'amour, de l'envie, de la légèreté. Les ennuis ont commencé avec septembre, la rentrée, la vie quotidienne. Des trucs chiants, pas drôles du tout. Et depuis çà n'arrête pas. Je sais que pour casser ce cercle infernal il faut que je me reprenne, que je redevienne comme il y a deux mois, coquine, aguicheuse. Mais c'est pas facile. Je me sentais jolie, désirable. Là à force de disputes et de cris, je me sens moche, imbaisable. Bien sur, quand tout se calme un peu il me dit que non, qu'il m'aime et que je ne dois pas partir. Mais les mots qui blessent restent malgré tout derrière et je ne peux pas m'empêcher de me dire "mais s'il l'a dit c'est qu'il y pense". Oui, je suis une fille donc je réfléchis comme une fille. Et une fille quand çà réfléchis c'est super tordu des fois... 

L'Homme m'aime, je l'aime. Pour moi çà devrait suffire. Pas pour lui. Lui il pense qu'on est quand même pas fait pour vivre ensemble. C'est juste insupportable comme idée. Alors à la moindre dispute sa réponse c'est toujours, "prends tes affaires et dégage". Donc je vis dans la peur irrationnelle de trouver mes valises devant la porte un soir en rentrant. C'est idiot parce qu'il ferait pas un truc comme çà. Mais je peux pas me raisonner et ce sentiment d'insécurité me hante en permanence. D'où gros manque de confiance en moi. J'ai l'impression de ne jamais avoir été aussi triste. J'ai envie de cul, très envie. Mais il m'a dit qu'il s'emmerdait alors j'ai une boule dans le ventre. Même quand on baise je me mets la pression, pour lui plaire. Mais j'ai l'impression que c'était tellement mieux avec les autres, elles étaient toujours open, elles disaient toujours oui, il avait plus de sexe avec elles. Un jour, il en croisera une comme çà et il partira avec. Parce que moi je le rends pas heureux. C'est terrible de ne pas rendre heureux celui qu'on aime. Pourtant je sais ce qu'il lui faut, il le répète suffisamment, du cul, du cul, du cul. Et en plus j'aime çà. Mais j'y arrive pas. Je n'arrive pas à être celle que je voudrais être, parce que je n'ai pas confiance en moi, je me déteste. Mais j'espêre sincèrement que çà va s'arranger, parce que je l'aime quand même mon Homme. Malgré son caractère de cochon, je me l'aime à fond. Et surtout, je veux pas partir... 

Je suis triste en ce moment, c'est l'automne...

Comments

[blakitie]

c'est vrai, il n'y a pas que le cul dans la vie, il y a l'amour aussi. Et fort heureusement il y en a beaucoup, c'est ce qui permet de passer les moments difficiles. Mais ils sont là et il faut bien faire avec... Tout va bien à présent, l'Homme est toujours en adoration devant son insupportable femme... et son infernale progéniture, quant à moi mon monde ne tourne toujours qu'autour d'eux...! Ne soit pas triste alors, j'en suis désolée...

[m é]

Je suis triste de te lire malheureuse... Mais tu sais, il n'y a pas que le cul dans le vie, et pas que le cul dans une relation. certes c'ets important, c'est un ciment, mais s'il n'y a rien d'autre...

Essaye de creer au autre lien avec lui que celui du sexe... je sais, facile à dire... masi tu n'es pas qu'un ensemble de trous aguicheurs !

Allez courage !